Bleuetière Sainte-Marguerite
Un coup de foudre qui s’est transformé en beau projet de retraite : voilà ce qui résume la petite histoire de la Bleuetière Ste-Marguerite, implantée à Mercier par François Boursier et Sylviane Tremblay.
Chaque été depuis 2006, le couple reçoit des centaines de visiteurs pour l’autocueillette de bleuets, de courges et de citrouilles dans un cadre bucolique et familial. « Les gens passent une partie de la journée ici en faisant un pique-nique. Pour certains, venir cueillir des bleuets est un rituel privilégié en famille, sans compter la fraîcheur du produit, qui est imbattable! », assure Sylviane Tremblay, une ancienne préposée aux bénéficiaires qui apprécie grandement le contact avec le public.
« On essaie toujours de bonifier l’expérience des clients pour que leur visite devienne un beau moment entre parents ou amis, notamment avec des jeux et des thématiques », ajoute François, retraité de la construction et issu de la quatrième génération de Boursier à la ferme.
Il faut dire que ce retour à la terre relève d’un heureux hasard.
« Une amie m’avait invitée à aller cueillir des bleuets, une activité que je n’avais jamais faite auparavant, raconte Sylviane. Une fois sur place, je suis carrément tombée en amour avec ce monde. La saveur des fruits, la beauté de la plantation, les familles réunies : tout me semblait merveilleux. En revenant à la maison, j’ai dit à François : “Il faut qu’on se lance là-dedans.” »
L’apprentissage d’un métier
Le hic, c’est que le couple ignorait tout de la production des bleuets en corymbe. « On a appris sur le tas. De mon côté, j’adore l’horticulture et François est très manuel. Donc, on se complète bien », mentionne-t-elle.
« Le fait de travailler sur la terre de nos ancêtres était aussi très motivant », ajoute François.
Aménager une bleuetière de 3 000 unités à Mercier a représenté son lot de défis. Il a fallu modifier le pH du sol, car les bleuets préfèrent les milieux acides. Divers amendements au fil des ans ont permis de créer un terreau favorable à cette culture. Le couple a également dû protéger les arbustes du vent pour les prémunir contre le gel. Ainsi, 250 arbres ont été plantés sous forme de haies brise-vent.
Dès la fin mars, François et Sylviane se mettent à la tâche avec la taille des plants, ce qui assure une meilleure fructification et évite les maladies. Vers la mi-juillet, ils ouvrent leurs portes aux visiteurs pour l’autocueillette des bleuets. Puis, à la mi-septembre, vient le tour des courges et des citrouilles en vue de l’Halloween. Enfin, pendant toute la saison, ils effectuent le désherbage mécanique des allées. Bref, le travail ne manque pas pour ces « retraités » très actifs qui reçoivent un coup de main fort apprécié de leurs enfants.
Pour les années à venir, le couple songe à agrandir la superficie consacrée aux citrouilles afin de répondre à la forte demande, en plus de trouver de nouvelles façons de faire vivre des moments privilégiés aux familles.
« Ça requiert plus d’ouvrage qu’on l’imaginait, mais ce projet est extrêmement motivant et gratifiant pour nous, souligne Sylviane. Le fait de travailler à l’extérieur ensemble, de recevoir les gens chez nous et de voir leur sourire est notre plus belle réussite. »