Domaine Labranche
Quand l’amour du terroir se marie avec le travail bien fait
À l’ouverture de chaque saison, un sentiment d’excitation, d’enthousiasme et même de délivrance envahit la famille Desgroseilliers au moment d’accueillir les premiers visiteurs au Domaine Labranche.
« Arriver à produire des pommes certifiées biologiques ou des vins représente des mois de soins minutieux et comporte une grande part d’incertitude. Mais quand je vois le résultat final et le sourire des clients, je constate que tous nos efforts ont valu la peine », lance Louis Desgroseilliers, propriétaire.
Situé à Saint-Isidore-de-Laprairie, le Domaine Labranche propose un concept unique en Montérégie. Il y a d’abord l’érablière, composée de beaux arbres matures. Attenante à cette forêt se trouve une cabane à sucre construite en 1920 par les arrière-grands-parents de Louis. C’est dans ce lieu chaleureux que la famille Desgroseilliers reçoit les visiteurs pour les repas traditionnels de mars à avril, et ce, depuis quatre générations.
Le Domaine Labranche comprend aussi un verger de pommes et de poires ouvert à l’autocueillette de septembre à octobre. Une part de la récolte sert d’ailleurs à la transformation de cidres. Enfin, la ferme est de plus en plus connue pour son vignoble, qui permet la production de vins rouges, blancs, orange, rosés et mousseux.
Un projet qui se bonifie avec l’âge
L’aventure viticole a débuté au Domaine Labranche en 2009. À l’époque, Marcel Desgroseilliers, le père de Louis, avait un intérêt pour la culture du raisin de table. Après avoir assisté à une conférence donnée par deux œnologues, il les a invités à découvrir les cidres de la ferme. « Ils ont été agréablement surpris de la qualité de nos produits. Spontanément, ils nous ont offert leur aide pour monter un projet de vins », raconte Louis.
Son père, avançant en âge, a demandé à son fils s’il voulait prendre les commandes d’un tel projet. « À 17 ans, j’avais deux envies : travailler avec ma famille et vivre de l’agriculture. Je me suis donc lancé dans l’aventure! »
Louis Desgroseilliers a mis les bouchées doubles pour apprendre le métier de vigneron, notamment en suivant des formations à l’étranger. « Il s’agit d’un métier complet. Le matin, je peux être sur mon tracteur, et le soir, être en chemise propre dans un restaurant pour présenter mes vins. C’est prenant, mais très satisfaisant ».
Le meilleur est à venir
Au cours des dernières années, le Domaine Labranche a pu augmenter de façon importante ses superficies de vigne. Aux cépages rustiques se sont ajoutés des cépages européens qui entreront en production dans deux ou trois ans. « C’est le résultat de 10 années d’efforts. Nous allons pouvoir rejoindre un plus grand public en produisant des alcools allant de l’apéro au digestif. » D’ailleurs, l’ensemble des vins du domaine ont la certification LGP, Vins du Québec, ce qui signifie que tous les ingrédients viennent de chez nous.
Si le Domaine Labranche peut être à la fois verger, érablière et vignoble, c’est grâce à l’apport de chaque membre de la famille. « Dans le temps des sucres, il y a toujours un Desgroseilliers à la cabane. Ma mère Marie-France est encore la chef cuisinière et mon père a les deux mains dans le sirop. Le midi, on prend nos repas ensemble et on discute des affaires de la ferme. Nos bottes de travail ne sont jamais loin! »