Ferme Provost Agribec
Lorsque le grand-père de Michel Provost a démarré l’entreprise sur le rang Saint-Pierre Nord à Saint-Constant, il élevait une centaine de poules. Aujourd’hui, Michel et son fils Mathieu s’occupent de 25 000 poules pondeuses qui produisent en moyenne 625 000 douzaines d’œufs par an.
« Je suis sur la ferme depuis que je suis petit gars et c’était clair pour moi que je prendrais le relai un jour », indique l’homme de 65 ans qui a vu son père travailler jusqu’à l’âge de 80 ans. « Plus je vieillis, plus j’aime ce que je fais. »
Père de trois filles et d’un garçon, M. Provost indique que la tâche sur la ferme n’est pas assez importante pour que tous ses enfants y gagnent leur vie; ce n’est donc pas faute d’intérêt. En 40 ans, la technologie a tellement évolué que plusieurs opérations sont désormais automatisées. Dans le poulailler, presque tout est mécanisé : la nourriture, l’eau, le chauffage, la collecte des œufs, l’évacuation du fumier, etc.
« Quand j’ai commencé, je pelletais bien du fumier, mais plus maintenant », ajoute le producteur qui ne se tourne pas les pouces pour autant. « On est passé de 11 400 à 25 000 poules et pourtant, on fait le même ouvrage. »
Un mode de vie
Hélène Cousineau et Michel Provost font une belle équipe. Amante de la nature, Mme Cousineau travaillait pour l’entreprise familiale Les Jardins Cousineau avant de joindre son époux sur la production d’œufs. Elle comprend donc la réalité agricole.
« J’ai été pas mal seule à m’occuper de l’éducation des enfants, parce que Michel rentrait tard le soir », indique-t-elle. « Mais je sais que d’avoir une ferme demande des sacrifices. Les sous, c’est sur les machines qu’ont les investissaient au début et pas sur des petits luxes. Mais aujourd’hui, ça nous rapporte. »
En été, le couple et leur fils Mathieu passent facilement 80 heures par semaine sur la ferme.
En plus de produire des œufs, ils cultivent du soya et du maïs-grain pour nourrir les poules. Ils font également de la maintenance sur la machinerie, entretiennent les infrastructures et assurent l’administration de l’entreprise. Ils ont dernièrement ajouté un bâtiment pour augmenter la production. En hiver, comme les récoltes sont terminées et qu’il n’y a pas d’entretien à faire à l’extérieur, le couple peut désormais se permettre de partir près d’un mois en vacances.